Du 23 octobre 2021 au 06 février 2022 (fermeture annuelle du 3 au 19 janvier 2022)
Du mercredi au dimanche de 14h00 à 18h00
Vernissage des expositions le 22 octobre à 19h. Navette gratuite au départ de Clermont-Ferrand.
Exposition “Gargouilles” de Nicolas Deshayes à l’Usine du Creux de l’enfer.
L’intérêt de Nicolas Deshayes pour le corps humain l’a conduit à explorer plusieurs techniques de mise en forme du métal et des plastiques. Fasciné par la nature des matières les plus nobles comme les plus populaires, Nicolas Deshayes a trouvé un écho insoupçonné dans sa pratique de sculpteur avec la ligne de production de thermoformages médicaux de l’entreprise Cartolux, près de Thiers, avec laquelle il a étroitement collaboré.
Dans cette nouvelle série d’œuvres, la peau devient un territoire d’explorations formelles où des points de vue rapprochés sur des surfaces lisses ou plissées, parsemées de poils ondulants, échafaudent d’étranges paysages épidermiques en bronze.
En parallèle, un ensemble de fontaines en aluminium aux allures de lombrics dressés ondulants, se nouent ou s’enroulent à la surface d’un bassin d’eau intérieur.
Exposition “mykiss” de Bruno Silva dans la Grotte du Creux de l’enfer
Rien n’est plus miroitant et insaisissable que la peau mouvante et irisée d’une truite arc-en-ciel sortant fraîchement de la rivière. Nommée Oncorhynchus mykiss, Bruno Silva s’intéresse à cette espèce de salmonidé aujourd’hui très répandue dans les rivières européennes depuis son importation massive à la fin du vingtième siècle.
Par différentes expérimentations de surfaces, il conçoit des modules écrans, paravents recouverts de cet épiderme pictural, qu’il installe en dialogue avec un choix de nouvelles pièces.
Observateur des corps et de leurs surfaces comme des peaux et de leurs cicatrices, Bruno Silva prélève des objets, des traces, des fragments visuels qu’il remodèle et patine dans un savant alliage d’éléments synthétiques et naturels.
Exposition “Image du Xingu à l’usage des Blancs qui ne peuvent pas comprendre” Jérôme de Vienne invite Amatiwana Trumai
Amatiwana Trumai est un peintre indigène brésilien de l’ethnie Trumai, né au milieu des années 1940 et mort en 2018. Au cours de sa vie, il a construit une œuvre transculturelle faite d’appropriations, de traductions, d’échanges et de malentendus plus ou moins productifs.
Faisant suite à une première exposition à Paris en 2020, ce deuxième chapitre se présente comme l’anticipation dans l’espace de l’Usine du May d’un possible catalogue monographique, nécessaire et toujours retardé.
Jérôme de Vienne, artiste et chercheur à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole et Emmanuel de Vienne, anthropologue, invitent à travers cette exposition à regarder le travail de ce peintre, et à s’interroger sur les modes de réception et les cadres de valorisation de l’art consacrés en occident.