Gauvain Sers s’est fait connaître du grand public en assurant les premières parties de Renaud. Son premier album « Pourvu » voit le jour en 2017. Deux ans plus tard, l’artiste sort son second album intitulé « Les oubliés », qui va grandement accroître sa notoriété. D’ailleurs, les deux albums sont certifiés disque de platine. Entre douce mélancolie et texte engagé, l’auteur nous ouvre les portes de l’intime et nous invite à la réflexion. Gauvain Sers met des mots sur les maux avec légèreté et poésie. Véritable porte-parole musical des petites gens, ses textes sont le reflet de la société. Le jeune homme à la Gavroche revient cette année avec un troisième album qu’il a présenté avec ses musiciens à Thiers le 2 avril dernier. Un spectacle qui affichait complet.
Vous avez composé les morceaux durant la période de confinement. Est-ce que cette période a été bénéfique pour vous en terme d’écriture ?
Cette période a été un coup donné à la tête, un vrai coup de massue. Nous avons dû interrompre notre tournée en cours. Personne n’avait prévu cela. Mais d’un autre côté, cela m’a permis d’être dans ma bulle et de me focaliser sur la composition. Des conditions idéales pour me plonger dans l’écriture. Il faut savoir prendre le bon côté des choses même dans ce contexte particulier.
Votre 3ème album s’intitule « Ta place dans ce monde ». Comment définiriez-vous la vôtre ?
Il y aurait deux places pour me définir. La première est plutôt solitaire, axée sur l’écriture où je me pose beaucoup de questions. Je fais sortir ce qui est en moi. La deuxième se trouve évidemment sur scène pour délivrer mes chansons. Je transmets mes émotions avec le public, je voyage avec les gens issus de tous âges et de différents horizons. Il n’y a rien de plus beau que cet échange là. Je suis comme un poisson dans l’eau sur scène.
Vous êtes actuellement en pleine tournée dans toute la France pour la sortie de ce nouvel album. La scène vous avait-elle manqué ?
Bien sûr, cela fait partie de mon métier, partir dans toute la France à la rencontre du public. Comme je le disais, c’est la plus belle des émotions. Il y a les réseaux sociaux qui permettent de garder le lien mais rien ne vaut le contact humain. Cette dimension est fondamentale, elle fait partie de mon quotidien. Heureusement, les salles de concert et de spectacle commencent à se remplir à nouveau.
Avez-vous un rapport différent avec le public entre les grandes scènes comme les Zénith et les salles plus intimistes comme Espace ?
C’est important de ne pas se produire uniquement sur des grandes scènes. Dans les salles plus petites, on peut entendre les réactions et les chuchotements. On retrouve une vraie proximité. Cela me rappelle mes débuts et fait partie de moi. On ne veut pas tomber dans la routine. Chaque concert est différent en fonction du lieu et de la région où l’on joue les soirs. On improvise sur le moment.
Vous avez passé une partie de votre enfance dans la Creuse. Êtes-vous déjà venu ou avez-vous déjà joué en Auvergne, dans sa région voisine ?
Oui, nous avons eu l’occasion de jouer à Clermont-Ferrand, Issoire ou encore Riom. C’est une région que je connais bien et que j’apprécie beaucoup. La tournée permet de découvrir de nouvelles communes à travers la France. D’ailleurs, je me renseigne toujours sur l’histoire des régions où nous nous rendons, avant de monter sur scène. Ce sera une première à Thiers. J’ai hâte de découvrir et de jouer dans cette ville.
L’album « Ta place dans ce monde » est disponible depuis août 2021 sur toutes les plateformes.